Or, les murs, long métrage documentaire réalisé en collaboration avec les détenus de la centrale de Clairvaux et le compositeur Thierry Machuel. (auteur, réalisateur, chef opérateur). Production : Red Star cinema, orcca, région île de France.

Edition d’un coffret regroupant musiques, textes et film sur le label Aeon: septembre 2010 (disribution Harmonia Mundi/outhere).

Grand Prix de l’académie Charles Cros 2010 .

Festival Corsica doc 2009 (Ajaccio), Escales documentaire de La Rochelle 2009, ArtFifa Montréal 2010, Film fest hungary, Festival international de documentaire (Parnu/Estonie), Temps d’image 2010 Lisboa, Biennal international de documental de Bogotta Colombie 2010, Comptoir du doc / images de justice /Rennes, Cinema le Navire Valence, Forum des images Paris, Mois du film documentaire, Images de la culture CNC …

"Un fil conducteur, la composition de l’œuvre musicale, avec Thierry Machuel en cicérone muet. Il apparaît ainsi régulièrement, signe que la création prend corps, que le temps s’écoule malgré tout, même si très lentement. D’ailleurs réside là, pour moi, l’un des principaux mérites de ce film, être parvenu à capter le rythme du temps de l’enfermement.

Une alternance d’images. Du dehors (la liberté ?). De la forêt, à laquelle chacun rêve, mais qu’on ne peut fouler. De l’ancienne détention, la marque de la prison, stigmate immuable de l’enfermement sur la matière, le corps, les êtres. Quelques vues également de la prison d’aujourd’hui, triste et sinistre comme il convient à ces lieux, leur substance « pénitentiaire »….

Et des mots, posés de-ci de-là, qui disent paisiblement le ressenti de l’enfermement et qui font de ce film à l’esthétique lissée une œuvre dure, infiniment violente.

L’impression d’une œuvre à part dans la filmographie carcérale. Je n’ai pas le souvenir d’avoir vu quelque chose de comparable. Pas seulement à cause du tryptique mots, musique, image qui le compose, mais surtout de l’impudeur caustique de notre réalité déballée en toute simplicité. Un lieu, des êtres, et au cœur de tout cela le « criminel » restitué comme homme, qui vit, qui crée, qui éprouve. "

Clairvaux, le 18.02.09
Régis S.

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Or, les murs
copyright Julien Sallé
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